Tera)in de Jeux
Images
Cette exposition est un "terrain
de jeux" candide et enfantin, mais également
potache et cruel, ou même pire où se côtoient la
fiction et la réalité. "Tera" signifie
"monstre" en grec, et Sarah Garzoni
a construit autour d’eux son monde de
imaginaire ; elle tente d’en pousser les
limites au delà même de la frontière du
"normal" afin de révéler le point où
bascule l’humanité vers l’animalité.
La démarche d’aller chercher les
déchets de cire épilatoire, exclusivement de
couleur rose bonbon, chez tous les instituts de
beauté à Paris est le point de départ de
"Jeux". Sarah Garzoni couvre
les formes d’animaux nus avec ces résidus de
poils humains non désirés. Le résultat en est la
série de sculptures nommées «Translation ».
« Les animaux de la
ferme » est un livre d’image pour enfants,
présentant des archétypes, des concepts, qui
composent un monde où tout serait normal, bien
pensé, dans l’ordre des choses, établissant
cela comme un loi absolue. En réalité, les images
de ce livre sont toutes inspirées de traités de
tératologie ou d’encyclopédies de
malformations.
« Fish eye » est un paquet
de bonbons de gélatine aux couleurs acidulées où
se cachent les leurres en trompe l’œil. Un
petit jeu qui nous incite à dire "Je suis
trompé par un objet destiné aux poissons, donc je
vois comme un poisson".
« Meeting » est une
installation avec un crustacé qui peut paraître
"contre nature" en se camouflant avec une
capsule métallique de Sprite. Un processus organique
en lui-même la dichotomie nature/culture comme un
objet fictionnel proche du sponsor.
Se trouve aussi dans la galerie un
diffuseur d’essence d’aromathérapie
chargée de "phéromone masculin" que Sarah
Garzoni a acheté dans un site internet
spécialisé.
Un animal sachant
parler a dit : "l'humanité est un préjugé
dont au moins nous ne souffrons pas nous les
animaux"-------------------- Nietzsche dans
"Aurore"
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Here’s a candid children’s
playground, can also be cruel and mean or even worse,
where fiction and reality bind together.
"Tera" means "monster" in Greek.
Sarah Garzoni constructed around them her imaginary
world and she tries to push its limits beyond the
frontiers of normality in order to reveal the tipping
point where humans turn into animals.
For “Jeux”, Sarah Garzoni
has decided to collect used hair-removal-wax strips
(exclusively of pink color) at beauty salons all over
in Paris. She then covered bare naked animal shapes
with these remains attached with undesired human
hair. The result is the series of sculptures entitled
«Translation ».
« The animals of the farm» is a
picture book for a child that presents stereotypes,
concepts composing a world where everything seems
normal, well conceived, in the order of things,
establishing the absolute reference. In reality, the
images in her book are all derived from the academic
paper of teratology or from encyclopedias of
deformity.
« Fish eye » is a bag
filled with vivid color candies hiding « trompe
l’œil » lures. The game incites us to
think: ”I have been lured by this object created
for fishes, therefore I see as a fish”.
« Meeting » is an
installation of small shellfish which may look
“against nature” as it camouflages with the
cap of a Sprite bottle. An organic process itself
reflects the dichotomy nature/culture as a fictional
object close to “the sponsorship”.
In the gallery you will also find an
aroma oil diffuser loaded with “male
pheromone” that Sarah Garzoni bought at the
Internet site.
An
animal who can talk said: "humanity
is a prejudice from which we animals at least do not
suffer",---------------
Nietzsche in "Aurora"
